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Veuve à trente-deux ans, en 1531, de Louis de Brézé, grand sénéchal de Normandie, la belle Diane de Poitiers est chargée par François Ier de l'éducation de son second fils, Henri, duc d'Orléans, âgé alors de douze ans. De dix-neuf ans plus âgée, elle devient vers 1536 la maîtresse du futur Henri II et elle le restera jusqu'à la mort de ce dernier, lors du fameux tournoi de 1559. Catherine de Médicis supportera cet état de fait sans se plaindre durant vingt-trois ans. C'est l'histoire de ce royal ménage à trois que raconte André Castelot. On n'a pas d'exemple d'une si longue fidélité d'un prince à sa favorite. C'est dire l'importance qu'eut la châtelaine d'Anet et de Chenonceaux. Elle devient naturellement toute-puissante quand, en 1547, le dauphin Henri succède à François Ier. Véritable reine bis, faite duchesse de Valentinois, comblée de faveurs, elle s'entoure d'une cour brillante, exerce une forte influence politique et se mêle de tout, y compris du devoir conjugal. C'est sous sa pression qu'Henri II honora son épouse plus souvent qu'il ne désirait et c'est à elle, en fin de compte, que, après dix ans de stérilité, Catherine dut de donner tant d'enfants au roi. Aussi la reine fit-elle la part des choses et attendit-elle la mort du roi pour faire payer à Diane - qui mourra en 1566 à Anet - une si longue humiliation.
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